Infos pratiques COVID-19  

Votre santé pendant votre séjour en Martinique

Dans le domaine de la santé, vous constaterez que les services de santé et le parcours de soin en Martinique sont similaires à ceux de la métropole et la compétence des professionnels de santé y est équivalente. Certains réflexes et gestes de prévention des risques sont nécessaires à la Martinique comme ailleurs. Si nécessaire pendant votre séjour, vous pourrez vous rendre dans les pharmacies ou au cabinet médical de l’un des nombreux médecins généralistes de l’île aux fleurs. L’agence régionale de santé déconseille de se rendre directement dans une maison de santé ou un centre hospitalier sans rendez-vous. En cas d’urgence appelez le 15.

Le système de santé en Martinique

En tant que département français, la Martinique dispose d’une très bonne qualité des soins et d’une organisation du système de santé identique à la France. Il fonctionne de la même façon qu’en métropole. Ainsi, pour les voyageurs venus de France, pensez à vous munir de votre Carte Vitale pour vos remboursements au cas où vous devriez vous rendre chez un médecin ou à l’hôpital au cours de vos vacances. Avec votre mutuelle ou complémentaire santé, vous éviterez aussi l’avance de frais du tiers payant.

Pour les touristes ressortissants de l’Union européenne, vous pourrez vous procurer auprès de votre sécurité sociale, avant votre départ, une carte européenne d’assurance maladie pour tous les membres de la famille, y compris les enfants. Cette carte de couleur bleue est gratuite et valable 2 ans.

Les vaccinations nécessaires pour des vacances en Martinique

En tant que ressortissant européen, aucun vaccin n’est obligatoire pour venir en vacances en Martinique. Néanmoins, nous vous recommandons de bien vérifier que vous êtes à jour de votre vaccination « universelle » à savoir, la diphtérie, le tétanos, polio, hépatite B, et pour les séjours plus longs, hépatite A. A défaut, il est conseillé de se faire vacciner avant de partir.

Par ailleurs, le vaccin contre la fièvre jaune est obligatoire (sauf contre-indication) pour les enfants de plus de 1 an et les adultes si vous arrivez en Martinique après avoir préalablement séjourné ou transité plus de 12 heures dans l’un des pays d'Afrique ou d'Amérique du Sud où la fièvre jaune est endémique.

Que faire en cas de problème de santé ?

En cas de problème de santé, pendant votre séjour en Martinique, vous pouvez prendre rendez-vous avec un médecin généraliste ou contacter SOS Médecin au 05 96 63 33 33.

En week-end ou en soirée, vous pouvez contacter le médecin de garde en composant le 116 117.

Enfin, en cas d’urgence, comme en France, appelez le SAMU en composant le 15.

Les établissements de santé en Martinique

Comme en France, il existe des centres de soins publics (hôpitaux, maisons de santé) et privés (cliniques). Retrouverez ci-dessous une carte avec une liste non exhaustive des établissements de santé martiniquais.

Maladies infectieuses en Martinique

Bien qu’étant une zone tropicale, la Martinique demeure une île sûre pour ce qui est des maladies infectieuses. En effet, on n’y recense quasiment plus de maladies spécifiques. Les maladies infectieuses et parasitaires comme le paludisme, le pian, la filariose lymphatique, ou la bilharziose intestinale ont pour ainsi dire été rayées de la carte (sauf si vous avez la mauvaise idée d’aller vous baigner dans une rivière en aval d’une zone habitée).

En revanche, il est prudent de garder à l’esprit que l’île reste l’un des départements français les plus touchés par le virus du sida.

Les maladies liées aux moustiques et yen-yens

Du fait de son climat tropical humide, la Martinique connait de manière régulière des épidémies de dengue causées par les piqûres de moustiques. C’est une infection virale qui se caractérise des symptômes similaires à la grippe, mais souvent plus intense (très forte fièvre). Il n’y a pas de traitement spécifique, mais des soins médicaux peuvent aider à la récupération. Dans la plupart des cas, les malades se rétablissent au bout de quelques jours. Cependant, elle peut entraîner une fièvre hémorragique qui peut être mortelle. Il n’existe ni vaccin ni médicament.

Si votre séjour en Martinique ne dure que quelques jours et que vous êtes installés dans des hôtels climatisés avec des terrains bien entretenus, le risque est assez faible de contracter la dengue. Pour plus de prudence ne participez à des activités extérieures que pendant les périodes où les moustiques piquent le moins (le risque est plus élevé dans les deux ou trois heures suivant l’aube et en début de soirée). Voici quelques conseils pour vous protéger :

  • Utiliser des répulsifs et dormir sous une moustiquaire et si possible dans une chambre avec air conditionnée. L'OMS et le Ministère de la Santé recommandent la marque « Insect Ecran » vêtements et « Insect Ecran » peau pour leur efficacité,
  • Porter des vêtements à manches et jambes longues,
  • Éliminer ou protéger tout ce qui peut retenir de l’eau, dans et autour des habitations,
  • En cas de symptômes, consultez immédiatement un médecin.

Par ailleurs, les moustiques tigres peuvent transmettre le chikungunya qui entraîne des douleurs articulaires fortes et durables chez les patients. L’espèce Aedes, pour sa part, transmet le zika, une maladie dont les symptômes sont des éruptions cutanées avec ou sans fièvre modérée, les yeux rouges et des douleurs articulaires et musculaires.

Enfin, les yen-yens sont aussi particulièrement virulents à l´aube et en début de soirée. Ils ressemblent à de petits moucherons.

Les autres dangers à éviter à la Martinique

La Martinique est un endroit paradisiaque très agréables pour y passer les vacances. Néanmoins, il ne faut pas oublier qu’elle compte également certaines espèces dangereuses que ce soit dans sa faune où dans sa flore.

La ciguatera ou gratte

Il s’agit d’une forme d’intoxication alimentaire transmise par la consommation de certains poissons prédateurs. Elle est favorisée par la mort des récifs coraliens, soit par la main de l’homme soit de la nature avec les cyclones. Une fois le corail disparu, les fonds marins sont colonisés par une algue propice au développement de Gamberdiscus, une micro-algue de la famille des dinoflagellés qui sécrète les ciguatoxines. Celle-ci sert de repas à certains poissons qui sont ensuite mangés par de plus gros congénères puis par les grands prédateurs : mérous, barracudas, murènes, loches, carangues et requins.

Les hommes mangent ensuite ces poissons et accumulent cette toxine lorsqu’elle est présente dans la chaire. Ainsi, quand le niveau d’intoxication est trop important une crise aigüe intervient sous différentes formes possibles :

  • Gastro-intestinaux : douleurs abdominales, nausées, vomissements, diarrhées.
  • Généraux : démangeaisons ou rougeurs, baisse de tension, fourmillements ou engourdissements au niveau des lèvres, de la langue ou de la gorge, respiration difficile, difficulté d’élocution, irritation des yeux, salivation excessive, transpiration excessive, fièvre ou frissons, maux de tête, douleurs articulaires, crampes ou paralysies, fourmillements.

Les signes apparaissent généralement 1 à 6 heures après l’ingestion du poisson mais ce délai peut aller jusqu’à 30 heures. Par ailleurs, les signes peuvent être augmentés avec l’ingestion de certains aliments (alcool, noix...).

Si de tels symptômes surviennent, il est naturellement recommandé de consulter un médecin. Néanmoins, les cas mortels sont exceptionnels.

Les espèces représentant un danger sont identifiées par l’arrêté préfectoral N° 2002-1249. Ainsi, si vous profitez de votre séjour en Martinique pour pêcher, assurez-vous de pourvoir reconnaître les différentes espèces potentiellement vénéneuses, ou susceptibles de l’être, et de ne pas les consommer.

Pour de raisons de santé publique, il est conseillé de signaler par une déclaration les cas de ciguatera, même isolés, auprès de l’ARS (Agence Régional de Santé) ou de la DAAF (Direction de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt). Cela permettra de mieux lutter contre cette intoxication qui peut se révéler très invalidante.

Serpent trigonocéphale de la Martinique

Le trigonocéphale a beau être l’un des symboles de l’île, il n’en est pas moins dangereux. Cette vipère jaune autrement appelée « fer de lance » mesure jusqu’à 2 mètres de long et est la seule espèce de serpent venimeuse de la Martinique.

Ainsi, lorsque vous partez en randonnées ou dans des zones herbeuses, évitez les sandales et autres souliers légers auxquels vous préférerez des bottes ou des chaussures de marche. En effet, il fréquente surtout les forêts et les plantations où il chasse ses proies habituelles : oiseaux et petits rongeurs. Le venin du trigonocéphale peut être dangereuse pour l’homme si aucun soin approprié n’est apporté. Un sérum mono-spécifique a été créé spécialement pour la Martinique par l’Institut Pasteur, il est généralement disponible en pharmacie. Toutefois, ce serpent étant devenu rare, peu d’accidents sont à déplorer.

Anecdote historique sur le trigonocéphale de la Martinique

Vous remarquerez que le drapeau de la Martinique est orné de trigonocéphales. Ce serpent est intimement lié à l´histoire la Martinique et il constitue le symbole non officiel de l’île le plus largement utilisé pour représenter la Martinique et la dissocier du reste des Antilles françaises. En effet, le serpent trigonocéphale a longtemps causé de nombreuses victimes chez les esclaves chargés de ramasser la canne dans les plantations martiniquaises. Au 19e siècle, les colons martiniquais ont eu l´idée d´importer la mangouste des Indes pour combattre ce serpent. Malheureusement, ces deux animaux ne sont pas actifs durant les mêmes périodes. En mal de prédation, la mangouste s’est rabattue sur les poules et les œufs, au point que nombre d’espèce d’oiseaux, comme les perroquets, ont disparu de l’île.

Le mancenillier

MancenillierAu premier regard, le mancenillier ressemble à un petit arbre qui rappelle le pommier et ses fruits s´apparentent à de petites pommes. Mais attention de ne rien toucher car tout est toxique dans cet arbre redoutable, de l’écorce à la sève, en passant par les fruits et même les feuilles. Il faudra donc savoir identifier cet arbre et faire savoir son existence autour de vous, garder cet arbre à distance et éviter de succomber à la tentation goûter ses fruits.

Cet arbre d’Amérique de la famille des euphorbiacées tire son nom de l’espagnol manzana, qui signifie « pomme ». Le mancenillier est très répandu en Martinique, et surtout au bord des plages.

De plus, par temps de pluie, évitez de vous abriter sous ses branches car l’eau en ruisselant sur ses feuilles entraîne de l’acide qui provoque de très graves brûlures même au travers des vêtements.

Du fait de leur dangerosité, la plupart sont bien signalés. Néanmoins, soyez prudents et tenez-vous éloignés de tout arbre présentant un tronc noueux tirant sur le gris, une faible hauteur, des feuilles ressemblant à celles du poirier et des fruits alléchants. Et, en cas de doute, lavez-vous très rapidement à l’eau et au savon.

La larva migrans

Elles sont belles les plages de sable blanc de Martinique avec leurs eaux turquoise et leurs cocotiers ! Pourtant, lorsque vous êtes à la plage, évitez de marcher pieds nus sur le sable et allongez-vous sur une natte ou une serviette de plage. En effet, il faut éviter tout contact avec la larva migrans, une petite larve sous-cutanée qui entraine de fortes démangeaisons. Elle provient des parasites, l’ankylostome, laissés par les chiens errants fréquentant les plages. L’infection est bénigne et se guérit en quelques semaines à quelques mois (2 à 8 semaines) avec la mort de la larve in situ. Les soins consistent par un traitement par voie locale ou orale.

Les scolopendres 

Ces espèces de mille-pattes sont fréquents aux Antilles et particulièrement les jours de pluie. Avant de dormir, pensez à vérifier le lit, les draps et oreillers. Leur morsure n’est pas mortelle mais très douloureuse. S’il est de petite taille, inférieure à 5 cm, un traitement à se procurer auprès d’un pharmacien sans ordonnance sera suffisant. Sinon, contactez un médecin pour éviter tout risque de choc allergique qui pourrait nécessiter une courte hospitalisation.

Etangs et eaux stagnantes

Si la bilharziose a disparu des îles, l’ankylostomiase et l’anguillulose peuvent encore s’attraper. Il faudra donc s´abstenir de se rafraîchir les pieds dans des étangs d’eau douce ou de marcher dans la boue.

Vacances en Martinique et épidémie de Coronavirus

Sous réserve de changements de la situation sanitaire et des restrictions gouvernementales, les français de métropoles peuvent actuellement voyager vers la Martinique avec un traffic aérien qui reprend peu à peu. Néanmoins, chaque voyageur doit passer un test obligatoire de détection à la Covid-19, comme cela a été précisé par le ministère des Outre-mer le 12 juin dernier.

Les voyageurs ne sont pas soumis à une période de "quartozaines" ou de "septaines". Cette décision a été prise "au vu de l'évolution favorable de l'épidémie de la Covid-19 en outre-mer" selon le ministère.

Retrouvez toutes les informations sur la situation sur l'île sur le site de la Préfécture de Martinique.